J'ai présenté mon rapport "France, Métiers d'Excellence, sur lequel m'avait missionné le Premier Ministre, à mes collègues députés de la Commission des Affaires Economiques de l'Assemblée Nationale.

 

J'ai ainsi pu répondre aux questions de mes collègues sur ces métiers d'excellence et de passion que sont les métiers d'art et du patrimoine vivant, et au sujet desquels j'ai formulé 2️⃣2️⃣ propositions concrètes, à la suite de 6️⃣2️⃣  auditions et de 1️⃣2️⃣7️⃣ visites d'ateliers :

1️⃣ Maintenir et stabiliser le Crédit d'Impôt en faveur des Métiers d'Art (CIMA) au-delà de 2019 ; 
2️⃣ Imposer aux organismes centralisateurs des déclarations d’activité d’identifier et de répertorier tous les professionnels faisant partie de la liste officielle des 281 métiers d’art ;
3️⃣ Établir une liste des outils de production patrimoniaux et empêcher leur exportation sans déclaration préalable ; 
4️⃣ Maintenir la taxe affectée destinée au financement des comités professionnels de développement économique (CPDE) ; 
5️⃣ Créer un opérateur de l’Etat unique sous la forme d’un groupement d’intérêt économique (GIE) pour la préservation et le développement des savoir-faire d’excellence qui allierait les compétences de l’Institut supérieur des métiers (ISM) et de l’Institut national des métiers d’art (INMA) et qui permettrait de représenter et d’accompagner l’ensemble des acteurs publics et privés du secteur ; 
6️⃣ Faire évoluer le dispositif « entreprise du patrimoine vivant » (EPV) grâce à une révision des critères d’attribution du label et à une refonte de l’animation du dispositif, notamment au sein des territoires ; 
7️⃣ Permettre aux Maîtres d’Art de former plusieurs élèves ;
8️⃣ Mettre en place un accompagnement personnalisé des porteurs de projet lors de la constitution de dossiers d’homologation d’Indications Géographiques (IG) et promouvoir davantage ce label ;
9️⃣ Créer un label « Métiers d’Art d’Excellence » reconnaissant l’excellence des meilleurs professionnels des métiers d’art, non éligible au label EPV ;
1️⃣0️⃣Renforcer la sélection des ateliers participant aux Journées européennes des métiers d’art (JEMA), en y intégrant plus largement les entreprises du patrimoine vivant et les bénéficiaires du nouveau label des métiers d’art aux côtés des grands acteurs publics (Mobilier national, Musées des arts décoratifs, Monnaie de Paris, grandes manufactures d’État, Opéra national, Comédie Française…) ;
1️⃣1️⃣ A l’instar de l’opération « La semaine du goût », organiser à grande échelle une initiation des jeunes publics aux métiers d’art et du patrimoine vivant avec le concours du Ministère de l’Education Nationale et de partenaires publics et privés ;
1️⃣2️⃣ Confier la gestion de la formation des métiers d’art à un seul Opérateur de Compétences prochainement créé ;
1️⃣3️⃣ Mettre en place à l’Assemblée nationale un groupe d’étude exclusivement dédié aux métiers d’art et du patrimoine vivant, à l’instar du groupe d’étude du même nom existant au Sénat afin de permettre un travail interparlementaire d’envergure ; 
1️⃣4️⃣ Désigner dans chaque région un chargé de mission « métiers d’art ». Il s’agira d’un interlocuteur pertinent, actif sur son territoire pour impulser une politique dynamique sur ce sujet en lien avec les partenaires territoriaux (chambres consulaires, EPCI, villes…). Ce chargé de mission « métiers d’art » sera l’interlocuteur privilégié du nouvel opérateur ; 
1️⃣5️⃣ Intégrer dans les politiques de redynamisation des centres-villes du plan Action Cœur de Ville une dimension « métiers d’art et du patrimoine vivant » pour les territoires disposant d’un écosystème pertinent à cet effet ; 
1️⃣6️⃣ Soutenir la création d’espaces de coworking dans les territoires intégrant des métiers d’art lorsque cela est pertinent. Cette action pourrait s’inscrire dans le cadre du plan gouvernemental de développement des tiers lieux annoncé en septembre de cette année par le Ministre de la Cohésion des Territoires, plan doté de 110 millions d’euros ; 
1️⃣7️⃣ Lancer des projets innovants autour de la sauvegarde et de la transmission des savoir-faire à l’aide du numérique dans le cadre du troisième programme d’investissements d’avenir (PIA 3) régionalisé, et plus particulièrement son volet « ingénierie de formation » ; 
1️⃣8️⃣ Expérimenter à plus grande échelle le dispositif « atelier-école », en particulier pour les savoir-faire pour lesquels il n’existe plus de centres de formation, en lien avec les acteurs territoriaux ; 
1️⃣9️⃣ Ériger le concept d’entreprise apprenante comme un modèle de gestion du capital humain au sein des entreprises des métiers d’art et du patrimoine vivant grâce à une gestion active des compétences et à la formation continue ; 
2️⃣0️⃣ Renforcer la visibilité numérique des entreprises de métier d’art et du patrimoine vivant à travers des actions collectives afin de développer de nouveaux marchés auprès d’autres publics, notamment à l’international ; 
2️⃣1️⃣ Faire évoluer les statuts du Mobilier national et de la manufacture de Sèvres pour en faire des établissements publics à caractère industriel et commercial (EPIC) ; 
2️⃣2️⃣ Organiser, sous l’égide du Premier Ministre, un séminaire de travail avec l’ensemble des acteurs concernés par la préservation et le développement des métiers d’art et du patrimoine vivant au cours du premier semestre 2019 pour donner une impulsion nouvelle aux politiques publiques de soutien à ce secteur.

▶️ Retrouvez en vidéo la présentation du rapport à l'Assemblée Nationale sur ce lien, et sur cet autre lien une courte vidéo présentant les enjeux du rapport "France, Métiers d'Excellence".